Give it to me, baby!

Ce titre, un peu provocateur certes, est évidemment intentionnel.

De temps à autre il m’arrive que des personnes, reconnaissant mon expertise en communication, me demandent une « petite faveur ». Je comprends – cela coule de source.

Lorsque je leur tends ma carte de visite en précisant que, plutôt que d’une petite faveur » il s’agit d’un véritable travail, fruit d’années de pratique, de perfectionnement, d’essais, d’erreurs et d’apprentissage continu—et que cette expertise a un prix—leur regard se fait parfois perplexe.

Oui, ce que je fais semble parfois facile. Trop facile, au point qu’on oublie que cette valeur a un prix. La réalité, c’est que cela paraît simple uniquement parce que j’ai passé des décennies à l’affiner. J’ai étudié, échoué et me suis relevée, encore et encore.

Souvenez-vous des premiers jours de conduite d’une voiture ou de l’apprentissage d’une nouvelle langue—lorsque les règles, les commandes et les réflexes semblaient accablants. La maîtrise demande du temps, de la dedication et de la persévérance.

Ce principe s’applique aussi à l’écriture.

Beaucoup cherchent mon aide pour rédiger des récits qui atteignent des objectifs spécifiques tout en trouvant un ton qui résonne à la fois avec eux-mêmes et leurs lecteurs. Prêter ma plume, ce n’est pas simplement maîtriser les langues ou placer des mots sur une page—c’est un mélange raffiné de technique, d’intuition et d’empathie.

Les raisons pour lesquelles les gens sollicitent mon aide sont aussi diverses que les personnes elles-mêmes—et c’est exactement ce que j’aime. Presque chaque demande s’inspire d’un livre que j’ai lu ou d’une étude que j’ai explorée, me fournissant les outils nécessités pour la tâche. L’écriture va bien au-delà de la maîtrise linguistique ; elle exige une certaine compréhension de la psychologie humaine, de la négociation, du personal branding … Connaître les types de personnalité des deux côtés de la table est souvent aussi important que les mots eux-mêmes.

Écouter au-delà des mots : comprendre leur « pourquoi » comme première étape.

Cherchent-ils à persuader un public avec un discours convaincant ? Ont-ils besoin de naviguer une conversation délicate avec un client, un patron ou un collègue difficile ? Espèrent-ils conclure une affaire cruciale avec un prospect prometteur ?

Distiller le véritable objectif derrière un message—même lorsque le client peine à l’articuler—est ce qui fait toute la différence. Il y a toujours une intention ; personne n’écrit juste pour voler le temps des autres (ou du moins, c’est ce que j’aimerais croire).

La partie la plus excitante ? L’effet « caméléon ».

Un prête-plume doit s’adapter sans effort à différentes voix, styles et industries. Un jour, je rédige un discours d’entreprise ou politique de haute importance ; le lendemain, un message profondément personnel. Un ton trop intellectuel pour quelqu’un qui parle naturellement de manière directe et sans fioritures crée une déconnexion. L’écriture doit non seulement refléter l’individu, mais aussi résonner avec son public—sinon, le message tombe à plat. Chaque situation nécessite une approche sur mesure, un sens aigu du charisme et une agilité intellectuelle pour garantir authenticité et impact.

La caractéristique principale du prête-plume est son invisibilité. Si les lecteurs détectent ma main dans l’écriture, l’effort a échoué. L’objectif est de disparaître, laissant la voix du client prendre le devant de la scène. C’est d’ailleurs aussi la raison pour laquelle je refuse de rencontrer des candidats dont les lettres de motivation et CV ressemblent à des modèles générés par IA—manquant du toucher humain essentiel qui rend chaque histoire unique. L’IA peut être un outil, mais en dépendre pour remplacer la pensée et l’effort personnels est une erreur majeure. L’avenir du travail ne sera pas construit uniquement sur l’automatisation ; il dépendra de la valeur irremplaçable des compétences humaines, et c’est là que je fais la différence.

Alors, lorsque quelqu’un me demande un « petit service », je souris—et … lui tends ma carte de visite.